Première rencontre avec H. Krivine et J. Treiner
Le 24 mai nous avons invité à venir dans notre classe M. Hubert Krivine et M. Jacques Treiner, deux physiciens de l’Université Pierre et Marie Curie, pour qu’ils nous fassent profiter de leur expérience en ce qui concerne la façon de mesurer l’âge de la Terre.
Leur présentation était accompagnée d’un diaporama intitulé « Intervention Jacques Treiner » dans « Albums photos ».
M. Krivine nous a rappelé qu’au XIXe siècle Darwin, qui envisageait une évolution des espèces, avait besoin de disposer d'une échelle des temps géologiques qui soit de l'ordre du milliard d’années pour que ses hypothèses soient cohérentes.
Ensuite et pour répondre à la question « Comment peut-on affirmer aujourd'hui avec une grande certitude, un âge de 4,5 Ga ? » M. Treiner nous a expliqué le principe d’utilisation de la radioactivité pour déterminer l’âge de la Terre. Il a aussi précisé que la datation au carbone 14 n'était pas possible car sa période radioactive est de l'ordre de 5000 ans, donc bien trop faible par rapport à l’ordre de grandeur de l’âge de la Terre que nous connaissons actuellement. Toutefois, M. Treiner a affirmé l’existence de deux filiations à partir de l'Uranium qui aboutissent au Plomb (stable) par une série de désintégrations alpha, et cette fois avec des périodes de l'ordre du Ga qui convient tout à fait à notre problème.
Les physiciens ont donc mis au point un "radio chronomètre", qui en mesurant la proportion de plomb dans une roche qui contient aussi de l'uranium, permet de déduire son âge-à condition de connaître la proportion de plomb qu'elle avait au départ. Cette méthode appelée méthode plomb-plomb a bénéficié de la découverte de la composition de la météorite tombée dans l'Arizona il y a 25 000 ans, qui permet de remonter à la composition de la nébuleuse primitive.
La Terre est donc âgée de 4,5672 Ga avec une incertitude absolue qui ne dépasse pas 70 Ma. C’est donc très précis !
La rencontre s’est achevée sur un échange entre les deux physiciens et les élèves à propos de l’existence d’une vérité scientifique. Et grâce à leurs explications nous avons critiqué les résultats et avons remis en cause la validité de notre modèle de refroidissement de boules métalliques.
Rédigé par Farah