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L'âge de la Terre

14 novembre 2012

Une expérience inoubliable...

 

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En faisant des expériences, nous faisons forcément des erreurs, et à mon avis nous devons faire ces erreurs pour mieux apprendre et réussir -ce qui était notre cas en accomplissant nos recherches. De plus, le fait de rencontrer des chercheurs m'a personnellement beaucoup aidé et m'a donné l'occasion d'apprendre comment approfondir mes recherches. J'ai également beaucoup apprécié cette expérience parce que j'ai appris de nouvelles notions, non seulement en lisant des textes ou des articles sur internet, mais surtout en pratiquant. Ce travail en groupe m'a énormément touché car nous avons appris beaucoup de nouvelles choses dans une bonne ambiance. J'ai passé des moments inoubliables et si jamais j'ai l'occasion de refaire cette expérience je la referai.  -Lama AFIFI

 

  

 

  

« Science en Jeans » a été une expérience très enrichissante. En effet, elle nous a permis de travailler en groupe sur une

foufi blog

problématique scientifique et de regarder la science sous un nouvel angle: faire de la science pratique, « en live » et des recherches, et non seulement de la science académique, sur feuille. Nous étions plus impliqués dans ce que nous faisions et nous nous motivions plus mutuellement au sein du même groupe que lorsque nous travaillions seuls sur un sujet donné à l'école. La meilleure chose a été surtout le manque de pression ; il n'y avait donc pas de stress, et c'était plutôt pour le plaisir que nous continuions à travailler. C'était comme un jeu, un puzzle avec des pièces manquantes et que nous devions compléter. Non seulement nous avons ainsi appris de nouvelles informations, mais nous avons aussi acquis une méthode d'investigation. C'est comme si nous étions entrés dans la peau de vrais chercheurs – sauf que nous connaissions déjà le résultat final. Ce qui a vraiment compté pour nous à travers l'expérience de « Science en Jeans », c'est notre travail en groupe, la recherche, le fait que nous nous sommes trouvés face à des contraintes à résoudre et d'avoir dû critiquer notre propre travail, ainsi que le fait d'avoir pu en discuter avec de vrais chercheurs. Toutes ces étapes que nous avons dû suivre, ainsi que tous les acquis qui en ont découlé, c'est surtout ça qui va nous aider plus tard dans notre vie professionnelle.  –Farah ANWAR

 

 

  

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J’ai eu beaucoup de plaisir à effectuer ces recherches dans le cadre du projet “Tous chercheurs”, qui était d’abord appelé “Sciences en Jeans”. Malgré le fait que je m’intéresse plus à la littérature et aux langues qu’aux matières scientifiques, ce travail de recherche était extrêmement enrichissant pour moi, car non seulement j’ai appris comment suivre une démarche précise, interpréter des textes et des calculs, faire des recherches qui devraient m’emmener à de bons résultats; mais j’ai acquis également énormément de connaissances dans le domaine de la physique, de la géologie… Le travail d’équipe m’a stimulé tout au long de ce projet et m’a appris à écouter mes camarades, discuter avec eux nos résultats, essayer de trouver des solutions aux problèmes rencontrés… J’ai également eu la chance de rencontrer M. COMBES qui venait toujours nous voir au lycée pour nous aider à approfondir nos connaissances, ainsi que M. Jacques TREINER et M. Hubert KRIVINE, deux grands chercheurs qui nous ont très bien expliqué comment travaillent les scientifiques afin d’aboutir à des résultats satisfaisants. Cette expérience n’a été donc que bénéfique pour moi et je suis très, très fière d’être parmi les premiers à travailler dans le cadre de “Sciences en Jeans”. Je voudrais remercier ma professeur de sciences physiques, Mme NONY qui nous a beaucoup encouragés et qui a tout fait pour que ce projet réussisse et soit un exemple pour tous ceux qui sont intéressés par ce type de travail !    -Laila OMAR

 

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30 mai 2012

Séance de clôture des projets de l'année

Après des mois et des mois de travail, de recherche et de découvertes, arrive le jour de la présentation du projet ! Le 30 mai 2012, nous sommes donc tous allés à l'Institut Français d’Égypte où allait se dérouler cette cérémonie de clôture.

Plusieurs groupes de différents établissements au Caire et en Alexandrie étaient présents et ont traité des sujets très variés et qui touchaient des matières différentes comme les mathématiques, l’économie, la physique, la chimie… Certains sujets étaient plus originaux que d’autres, mais tous les élèves présents étaient très intéressés et posaient plusieurs questions à la fin de chaque présentation. Ces questions n’étaient pas toujours simples, mais les élèves ont prouvé qu’ils maîtrisaient parfaitement leur sujet puisqu’ils ont réussi à bien répondre ! Notre groupe a été le dernier à présenter son sujet: nous avons expliqué la démarche que nous avions suivi depuis le mois de février afin d’aboutir à nos résultats, en montrant des photos, des videos et en se servant de notre diaporama (voir diaporama 3).

A la fin de notre présentation, chaque élève a reçu un diplôme de “Sciences en Jeans”. C’était un moment INOUBLIABLE !

Enfin, il y a eu un débat avec Jacques Treiner et Hubert Krivine sur la notion de construction d’une démarche scientifique, qui s’est orienté vers l’interprétation des textes sacrés par des scientifiques, notamment par Galilée. Ces deux grands chercheurs ont, en fait, commencé par dire rapidement comment les scientifiques sont arrivés à determiner l’âge de la Terre. Ensuite, M. Treiner a expliqué pourquoi on cherchait à comprendre le monde, suite à une question qui a été posée par un élève de notre groupe. M. Krivine nous a parlé de la démarche que suivaient les scientifiques auparavant et qui était liée à l’étude des textes sacrés. Tout cela pour essayer de comprendre comment les scientifiques font de manière générale pour mener une recherche et obtenir des résultats précis et satisfaisants.

 

Cette cérémonie se termine par un tonnerre d’applaudissement : ce fut un grand succès !

 

IMG_7329 

Rédigé par Laila

29 mai 2012

Rencontre avec la directrice de l'AEFE

24 mai 2012

Première rencontre avec H. Krivine et J. Treiner

Le 24 mai nous avons invité à venir dans notre classe M. Hubert Krivine et M. Jacques Treiner, deux physiciens de l’Université Pierre et Marie Curie, pour qu’ils nous fassent profiter de leur expérience en ce qui concerne la façon de mesurer l’âge de la Terre.
 
Leur présentation était accompagnée d’un diaporama intitulé « Intervention Jacques Treiner » dans « Albums photos ».
 
M. Krivine nous a rappelé qu’au XIXe siècle Darwin, qui envisageait une évolution des espèces, avait besoin de disposer d'une échelle des temps géologiques qui soit de l'ordre du milliard d’années pour que ses hypothèses soient cohérentes.
 
Ensuite et pour répondre à la question « Comment peut-on affirmer aujourd'hui avec une grande certitude, un âge de 4,5 Ga ? » M. Treiner nous a expliqué le principe d’utilisation de la radioactivité pour déterminer l’âge de la Terre. Il a aussi précisé que la datation au carbone 14 n'était pas possible car sa période radioactive est de l'ordre de 5000 ans, donc bien trop faible par rapport à l’ordre de grandeur de l’âge de la Terre que nous connaissons actuellement. Toutefois, M. Treiner a affirmé l’existence de deux filiations à partir de l'Uranium qui aboutissent au Plomb (stable) par une série de désintégrations alpha, et cette fois avec des périodes de l'ordre du Ga qui convient tout à fait à notre problème.
 
Les physiciens ont donc mis au point un "radio chronomètre", qui en mesurant la proportion de plomb dans une roche qui contient aussi de l'uranium, permet de déduire son âge-à condition de connaître la proportion de plomb qu'elle avait au départ. Cette méthode appelée méthode plomb-plomb a bénéficié de la découverte de la composition de la météorite tombée dans l'Arizona il y a 25 000 ans, qui permet de remonter à la composition de la nébuleuse primitive.
La Terre est donc âgée de 4,5672 Ga avec une incertitude absolue qui ne dépasse pas 70 Ma. C’est donc très précis !
 
La rencontre s’est achevée sur un échange entre les deux physiciens et les élèves à propos de l’existence d’une vérité scientifique. Et grâce à leurs explications nous avons critiqué les résultats et avons remis en cause la validité de notre modèle de refroidissement de boules métalliques.


Rédigé par Farah

13 mai 2012

Deuxième rencontre avec M. Combes

Nous faisons le bilan des problèmes rencontrés : notre premier modèle (celui des boules d'acier qui se refroidissent) avait abouti à un âge de 920 Ga. Après correction, en n'appliquant ce modèle de conduction que sur 100 km de lithosphère, nous avons obtenu 57 Ma.

Ce temps de refroidissement est calculé à l'aide de notre relation Tau =d2/D, où d est la distance sur laquelle la chaleur se diffuse par conduction et D, la diffusivité thermique. 

Capture d’écran 2012-11-11 à 18

Pourquoi d2 ?

La diffusivité caractérise la capacité d’un matériau à transmettre de l’énergie.

Elle dépend donc de deux grandeurs physiques : le processus de transfert conductif qui est volumique (d3) et le chemin à parcourir jusqu’à la surface (d).

Cette diffusivité est donc caractérisée par le rapport d3/d=d2.

Plus D est grand, plus le milieu est efficace pour diffuser.

Cependant nous avons obtenu cette valeur de D à l'aide de boules d'acier. Il s'agit donc de la diffusivité du fer, alors que la lithosphère est constituée de basalte.

Il nous faut donc trouver une expression de D, qui permette de le recalculer, à l'aide des grandeurs physiques que nous pouvons obtenir sur le basalte.

Capture d’écran 2012-11-11 à 18

Capture d’écran 2012-11-13 à 19

Ce résultat est encore trop faible d'un facteur dix. 

Mais nous venons de retrouver le résultat du grand physicien Lord Kelvin, qui avait aboutit lui à 400 Ma !

Grâce à M. Combes, nous avons compris que nos hypothèses n’avaient pas intégré des phénomènes très importants tels que le renouvellement permanent du plancher océanique et l’existence de zones de subduction.  En effet, nous avons découvert que les roches les plus vieilles datent de 3 milliards d’années, alors que les océans les plus vieux, eux, datent seulement de 280 Ma ! Le plancher océanique, qui se renouvelle sans cesse ainsi que les zones de subduction, doivent être pris en compte.
 
Nous avons vu qu’un des élèves de Kelvin, John Perry, avait soutenu l’idée que la convection entraînait une chute plus lente de la température à ces endroits par l'apport régulier de chaleur convective. La convection rallonge donc le temps de refroidissement. Mais ce modèle de Perry est encore incomplet : en fait, il a supposé une croûte d'épaisseur fixe, sous laquelle se fait la convection, comme c’est le cas sur Mars (car la surface est froide et très épaisse). Or la Terre se refroidit beaucoup par les dorsales, là où le plancher est jeune: plus on s’approche des dorsales, plus la température est élevée. Le refroidissement dépend donc de la quantité du plancher jeune, et cette proportion varie beaucoup dans le temps ! (voir diaporama "Conférence n°2')
 
C’est donc pour cela que nous ne trouvons toujours pas le bon résultat pour l’âge de la Terre, car nous avions négligé ces phénomènes fondamentaux.

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6 mai 2012

Première rencontre avec M. Combes

M. Combes, chercheur en géophysique à l'Université Française d'Egypte, est venu nous aider à analyser les résultats de nos expériences. Le diaporama de son intervention est accessible dans les Albums Photos.

Il a d’abord résumé l’expérience que nous avons faite :

1- On a pris comme hypothèse que la Terre était d’abord une boule de magma très chaude qui se refroidissait par conduction thermique, et qu’elle était complètement solide et en fer.

Conduction: pertes de chaleur sans déformations.

Convection : pertes de chaleur avec déformations

Dans la boule de métal, les atomes de fer se transmettent de l’énergie en se cognant de proche en proche (ce choc répartit donc l’énergie cinétique). Ils transmettent ensuite cette énergie à l’air : la boule se refroidit. 

2- On a chauffé plusieurs boules de fer de différentes tailles. On a ensuite étudié leur refroidissement en fonction du temps en mesurant leur température de nombreuses fois (grâce à un thermomètre à infrarouge).

3-On a  ensuite reporté toutes les valeurs sur un tableur pour voir l’évolution de la température en fonction du temps, et tracé une courbe.

4- On a calculé le temps caractéristique de la courbe Tau (temps caractéristique employé par les boules pour se refroidir), et on a déduit qu’au bout de 3 Tau, les boules se refroidissaient à 95%.

5- On a tracé la courbe de Tau en fonction du diamètre, mais cette courbe n’était pas droite. On a donc décidé de prendre le diamètre au carré, car l'efficacité du refroidissement dépend de la suface d'échange. La courbe étant linéaire, on en déduit que le temps de refroidissement Tau est proportionnel au diamètre au carré.

Quelle est la signification physique du coefficient k ?

k=Tau/d2 et s'exprime en s/m2

Plus k est petit plus le refroidissement est efficace.

Donc D=1/k caractérise l'efficacité du refroidissement pour un matériau donné.

Les physiciens l'appellent la diffusivité thermique.

6-Nous avons vu que le résultat obtenu pour l'âge de la Terre avec notre modèle nous donne 920 milliards d'années. Or sur Terre la distance de conduction est très limitée. En SVT nous avons vu que les ondes simiques sont de deux types : les ondes de compression (P) qui se propagent dans tous les milieux, et les ondes de cisaillement (S) qui ne se propagent pas dans les liquides. Ces ondes nous renseignent sur la structure interne de la terre :

premLe profil des vitesses de propagation des ondes sismiques dans la Terre nous montre que le noyau externe (de 3000 à 5000 km) n'est pas traversé par les ondes S : il est donc liquide. La conduction ne peut donc pas concerner le noyau externe.

Le profil thermique obtenu par d'autres méthodes montre qtemperature_profileue la température dans le manteau (entre 100 et 3000 km) est constante si on s'affranchit des effets de pression : celui-ci est un milieu bien mélangé. Nous en déduisons qu'il est aussi en convection.

La conduction ne peut donc s'appliquer que sur une petite épaisseur de lithosphère terrestre : 100 km. Nous avons donc recalculé l'âge de la Terre à l'aide de notre coefficient de diffusivité thermique D.

 

Capture d’écran 2012-11-13 à 20

Cette fois-ci, le résultat est bien trop petit ! Comment améliorer une nouvelle fois notre modèle ?

 

Rédigé par Laila

6 avril 2012

Deuxième expérience

Nous avons refait nos expériences en fixant le thermomètre et en étudiant les boules successivement.

deuxiemes mesures

Les résultats ont été cette fois, bien plus cohérents, même si nous n'avons pas eu le temps de mesurer les temps de refroidissement de toutes les boules.

Toutes les courbes avaient la même allure d'évolution de la température, et il était clair que le temps nécessaire augmentait avec le diamètre. Mais justement, il nous a fallu préciser ce que nous allions appeler "temps de refroidissement" : le temps au bout duquel la boule se redroidit complètement ? Mais alors, ce temps semble infini puisque la courbe présente une asymptote lorsqu'elle s'approche de la température ambiante.

Capture d’écran 2012-09-10 à 14Il nous a fallu mettre au point une méthode pour décider ce que nous appellerions temps de refroidissement.

Notre professeur nous a expliqué comment déterminer ce que les physiciens appellent un "temps caractéristique", sur les courbes qui ont ce genre d'évolution.

On trace la tangente à la courbe à la date t=0 s, puis on trace l'asymptote horizontale de la courbe, c'est à dire, pour ce jour-là, la droite d'équation T=28°C car les grosses boules n'étaient pas complètement refroidies quand nous avons arrêté nos mesures.

L'abscisse du point d'intersection de ces deux droites caractérise le temps de refroidissement. Au bout de cinq fois ce temps, on peut considérer que le refroidissement est pratiquement terminé.

Ce temps caractéristique ne dépend pas de la température initiale, donc nous pouvons le déterminer pour chacune de nos boules, même si les graphes ne démarrent pas tous à la même température.

Nous avons fait ce travail sur chacune de nos courbes et rassemblé dans un tableau les résultats pour toutes les boules.

résultats 2eme série

Puis nous nous sommes interrogés sur le type de relation qu'il pouvait y avoir entre ces deux grandeurs : le temps caractéristique et le diamètre.

Nous sommes tombés d'accord sur l'idée suivante : le transfert de chaleur se fait entre le volume de la boule et l'air extérieur par sa surface. Or la surface d'une sphère est proportionnelle à son diamètre au carré.

Nous avons donc, à l'aide du tableur, tracé l'évolution du temps caractéristique, en fonction du diamètre au carré (exprimé en m2 cette fois).

Après quelques déboires, car il nous a fallu éliminer un résultat abérrant, nous avons obtenu une courbe pratiquement linéaire, et nous avons fait calculer l'équation de la courbe de tendance. Nous avons obtenu un coefficient de l'ordre de 1,8.105 s.m-2

Capture d’écran 2012-09-10 à 14Il nous restait à extrapoler à la Terre, en appliquant le coefficient à son diamètre : nous avons fait tous ensemble les calculs au tableau... En prenant pour diamètre de la Terre 12 800 km, elle devrait donc avoir un temps caractéristique de refroidissement de l'ordre de (12,8.106)2 x 1,77.10soient

... 920 milliards d'années !!!

 

Discussion dans la classe, en présence de notre prof de SVT, Mme Beyssat :

Ce ne sont pas nos mesures qui sont en cause : elles semblent cette fois parfaitement cohérentes.

Nous avons émis l'hypothèse que le temps de refroidissement dépend de la surface de refroidissement.... faut-il mettre en cause cette hypothèse ?

Nous avons supposé, comme Buffon, que la Terre se refroidissait par conduction de la chaleur comme des boules de métal chauffées à rouge...

Or nous avons parlé en SVT de la structure de la Terre et des mouvements de convection. Ne faut-il pas chercher de ce côté-là ?

Madame Nony nous propose de rencontrer Monsieur Combes, un chercheur en Physique qui a réalisé sa thèse de doctorat sur ce sujet ("La Terre, machine thermique") et qui est venu assister à notre deuxième série de mesures.

Rendez-vous est pris pour le 6 mai avec M. Combes.

1 avril 2012

Analyse des premiers résultats

Nous avons rentré dans un tableur les résultats de nos mesures de l'évolution de la température en fonction du temps, pour chaque boule.

Nous avons ensuite rassemblées les courbes obtenues (chaque couleur correspond à une boule).

Capture d’écran 2012-09-10 à 13

Certaines courbes étaient complètement fantaisistes et il était évident qu'il fallait refaire les mesures correspondantes.

De plus, nous nous attendions à ce que le temps de refroidissement soit d'autant plus grand que la boule est plus grosse, ce qui se vérifiait pour certaines boules... mais pas pour d'autres.

Interprétation : notre thermomètre mesure une température de surface, or celle de nos boules, après quelques chauffages, se craquelait et devenait irrégulière. De plus, en déplaçant le thermomètre d'une boule à l'autre, nous augmentions le risque que ces fluctuations perturbent les mesures.

Nous décidons 1/ de prendre les mesures de température de chaque boule, les unes après les autres, 2/ de fixer le thermomètre sur un support.

1 avril 2012

Première expérience

Nous avons voulu mesurer le temps de refroidissement en fonction du diamètre. Voici la  démarche de notre expérience :

chauffage

  • Nous avons demandé à M. Saïd de chauffer avec son chalumeau plusieurs boules de fer de différentes tailles toutes ensemble pour qu’elles aient la même température.
  • On a séparé  les boules et on a mesuré leur température pendant qu’elles se refroidissent plusieurs fois  à l’aide  d’un thermomètre  à infrarouge.

premieres mesures

  • Chacun de nous a été responsable  de noter les mesures de la température de chaque boule.
  • On a traité les données avec un tableur pour obtenir la courbe de la température  en fonction du temps.DSCN5339
  • Lors de la séance suivante, nous avons observé que les résultats étaient incohérents et nous avons décidé de revoir notre protocole expérimental.

Rédigé par Lama

19 mars 2012

Préparatifs

Nous avons décidé de refaire l'expérience de Buffon : porter des boules d'acier de différents diamètres à haute température, et comparer leurs temps de refroidissement en fonction de leur taille.

Pour cela, il nous fallait :

  • rassembler des boules métalliques (du même métal) de différents diamètres,
  • trouver un dispositif pour les chauffer,
  • trouver un thermomètre capable de mesurer leur température.

 

Au Caire, il y a un quartier spécialisé dans les roulements à billes, près de la rue Champollion. Nous DSCN5325

avons questionné plusieurs commerçants et nous avons fini par trouver une collection de billes en acier, dont les diamètres vont de 9,6 mm à 31,2 mm (mesurés au pied à coulisse).

Pour chauffer ces boules, nous avons demandé à Saïd, le soudeur du Lycée, s'il pouvait nous aider. Il est venu à toutes nos séances de TP, avec son chalumeau oxyacétylénique, qui utilise de l'oxygène pur et de l'acétylène. La température de la flamme d'un tel chalumeau peut dépasser 3000 °C.

 

 

Said

 

 

 

Il nous fallait aussi un support pour chauffer chaque boule dans les mêmes conditions et éviter que les éventuels courants d'air perturbent le refroidissement. Monsieur Cazin nous a fabriqué un support en ciment, avec des alvéoles permettant de loger chaque boule.

Enfin le laboratoire du physique nous a acheté un thermomètre à infrarouge, permettant de mesurer des températures allant jusqu'à 400 °C.

20 février 2012

Exploration de documents historiques

Nous nous sommes organisés en trois groupes. Chacun a étudié un document historique extrait du Krivinelivre de Hubert Krivine "La Terre, des myhes au savoir" .

 

Puis chaque groupe a présenté aux autres le contenu de son document :

En prenant les générations énumérées par la Bible (en commençant par Adam, Ève, Caïn, Abel...), et en ajoutant quelques considérations astronomiques sur les éclipses et la précession des équinoxes les savants sont arrivés pour la date de naissance du monde à :

3993 av. J.-C., selon Kepler (1596),
3998 av. J.-C., selon Newton,
4004 av. J.-C., selon l’archevêque anglican James Ussher, qui précise même le 23 octobre !

La concordance  de ces calculs réalisés de façon indépendante était assez convaincante.

Selon Newton (1725), il peut y avoir des erreurs de 10, ou même quelquefois de 20 ans, mais cela n’irait pas plus loin.

Benoist de Maillet (1656-1738) a défendu l’idée que toute la Terre a émergé de la mer. Il extrapole la vitesse de retrait de la mer, notamment à partir d’anciens ports actuellement dans les terres, et aboutit à un âge de deux milliards d’années. Il utilise également la hauteur des montagnes.

stratigraphie

Craignant les foudres de l’Église, il prend la triple précaution de n’écrire que sous un pseudonyme, de n’être publié que dix ans après sa mort et, qui plus est, aux Pays-Bas.

Ces travaux furent utilisés par Buffon et Cuvier. Buffon (1707-1788) s’intéressa aussi aux temps de sédimentation. Il aboutit à un âge de quelques millions d’années, voire à trois milliards. Prudemment, il ne publiera pas ces résultats.

Au XIXe siècle, notamment grâce à Cuvier (1769-1832) et Smith (1769-1839) qui eurent l’idée de dater les couches géologiques par les fossiles qu’elles contenaient, la stratigraphie constitua la principale source de renseignement sur l’histoire de la Terre.

 

Buffon (1707-1788) a proposé un autre raisonnement et une méthode expérimentale: la Terre actuelle serait buffon1le résultat du refroidissement d’une planète composée initialement de roches en fusion. Son hypothèse est celle d’une sphère incandescente (ce qui définit le temps 0) qui se refroidit.

Lorsqu’on s’enfonce dans la Terre, la température augmente de 1°C tous les 30 m en moyenne. Cette valeur a été observée dès qu’on a creusé des mines dans les sous-sols. Ce qui veut dire que la température atteint le millier de degrés à 30 km de profondeur. D’où l’idée que la Terre est un globe constitué de roches en fusion qui se refroidit par sa surface. Plus le temps passe et plus la température de surface diminue. A partir de cette idée, Buffon a imaginé une expérience. Dans ses forges de Montbard, il chauffe au rouge des sphères de rayons différents et composées de métaux variés, puis en mesure les temps de refroidissement jusqu’à la température ambiante. Comme on ne dispose pas de thermomètres à l’époque, il a procédé par le toucher en mesurant le temps qu’il fallait pour qu’il devienne possible de toucher le globe sans se brûler. Il  a ensuite extrapolé ses résultats à une sphère aux dimensions terrestres.  Mais il ne dispose d’aucune théorie pour le faire et son extrapolation menée à partir de boulets allant de 1/2 pouce à 5 pouces jusqu’au rayon terrestre de 6 400 km est fausse. Elle lui donne un âge de l’ordre de 74 000 ans.

Cet âge nous paraît ridiculement court, mais il dépasse largement celui déduit de la Bible. Sommé en 1751 par les députés et syndics de la Faculté de théologie de se rétracter sur des propositions contraires à la croyance de l’Église, Buffon s’exécuta sans hésitation.

Il écrivit plus tard au président :
Je sens que je serai obligé de supprimer le peu de bonnes choses qu’il y aurait à dire; mais enfin, comme disait quelqu’un, il vaut encore mieux être plat que pendu.

rédigé par Farah

13 février 2012

Première exploration en classe

Problématique : Comment les chercheurs ont-ils pu, il y a un, deux ou trois siècles, évaluer l'âge de la Terre ?

Nous avons proposé quelques hypothèses sur cette datation. Voici, en vrac, nos idées et nos interrogations :

  • Avec l’histoire d’Adam et Eve, ou le calendrier juif.
  • En étudiant les roches  sédimentaires et les fossiles. On pourrait calculer l’âge des premières espèces  qui sont apparues sur Terre, et en déduire l’âge de notre planète. Au début, il y avait des continents et de l’eau dessous. Les espèces étaient aquatiques ?                 
  • On pourrait utiliser le carbone 14 : plus le temps passe, plus il y a de dépôts de sédiments. On pourrait mesurer la radioactivité de la couche la plus profonde. Problème : la méthode ne marcherait peut-être pas  pour une si grande durée ?
  • En étudiant  le basalte qui sort des volcans.
  • Le début de la Terre, c’est le début des mouvements de convection. On peut chercher l’endroit où on trouve les basaltes les plus anciens et les dater.
  • Avec le déplacement des plaques tectoniques : on pourrait le mesurer sur un an et remonter en arrière (il faut supposer qu’il est constant). Mais ce déplacement commence bien après le refroidissement de la Terre ! Ce n’est pas ça le début de la Terre.
  • C’est quoi le début de la Terre ? Elle s’est formée à partir d’impacts. On pourrait prendre pour t=0 la date à laquelle elle a atteint sa taille actuelle.
  • Pour trouver le début il faudrait remonter dans le temps, comme dans un film à l’envers, en cherchant à chaque fois ce qui s’est passé avant, et en essayant de comprendre les volcans et tout ce qui traduit l’activité de la Terre.
  • A son début la Terre est-elle de l’eau ou de la roche en fusion ? Ou encore des roches radioactives ?

résumé par Farah

1 février 2012

Tous chercheurs !

 Ce blog raconte le projet mené par une classe de 1ère S, au Lycée Français du Caire en 2012. Initialement baptisé "Sciences en Jeans", ce projet - associé à d'autres qui ont vu le jour en Egypte dans la même année - avait pour ambition de proposer aux élèves, dans les séances d'Aide Personnalisée, un véritable travail de recherche auquel des chercheurs étaient associés. Il a débouché sur plusieurs rencontres avec ceux-ci puis sur une présentation finale, le 30 mai, à l'Institut français d'Egypte, à Mounira.

Ont particulièrement oeuvré à cette entreprise : Lama Afifi, Farah Anwar, Daniel Boctor, Pedro Calvo-Sotello, Antoine Elain, Hussein Kamel, Isabelle McCarthy, Rayhane Monkachi, Laila Omar.

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L'âge de la Terre
  • Nous, les élèves de 1ère S2 et Mme Nony, professeur de Sciences physiques, nous sommes interrogés sur la question suivante: Comment a-t-on pu mesurer l’âge de la Terre ? Vous pouvez suivre notre parcours sur ce blog. Farah.
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